Église St. Andrew’s
Récit historique de l’Église St. Andrew’s, produit en collaboration avec la Société du Musée du Grand Châteauguay.
La communauté anglophone commence à s’installer à l’embouchure de la rivière Châteauguay vers 1830. Au départ, un prédicateur laïque du nom de Charles Forest visite les habitants et fait la lecture des Saintes Écritures. En 1832, le ministre Alexander Gale, un révérend presbytérien de Lachine, tient les rencontres dans les résidences de certains colons. À cette époque, les communautés de Beauharnois et de Châteauguay font partie de la même charge pastorale. De 1833 à 1840, le révérend Walter Roach assure les services réguliers dans la demeure de James Lang, située au 62, boulevard Salaberry Sud. Vingt-deux familles, comptant 59 enfants, constituent alors la communauté de St. Andrew’s.
En 1837, des travaux de construction commencent, et la première église de briques ouvre ses portes en 1840. Le terrain sur lequel elle est située a été donné par la sœur de James Lang, Mme John Aitken. Elle se trouve sur le site actuel du cimetière protestant (18A, boulevard D’Anjou). Les bancs n’étaient alors que des planches déposées sur des caisses et, à cette époque, les hommes et les femmes s’assoyaient aux côtés opposés de l’église.
En 1880, un second temple de pierres remplace le premier. L’architecte Alexander Hutchison le conçoit, et l’entrepreneur John Stewart ainsi que le maçon Henry Nichol le bâtissent. Des voisins de la communauté francophone aident à apporter de la terre de l’île Saint-Bernard, qui sert à la construction de l’édifice adjacent à l’ancien.
Le 5 février 1907, en raison de l’agrandissement de la congrégation de St. Andrew’s, la communauté de Châteauguay se sépare de celle de Beauharnois. L’église, qui ne peut accueillir plus de 200 personnes, ne suffit plus. Un comité est formé en 1908 et on décide alors de construire une nouvelle église sur le site que l’on connaît aujourd’hui, au 46, rue Dupont Ouest. Le 7 août 1908, le révérend J.D. Anderson appose la première pierre du bâtiment. Les travaux de construction terminés, l’église ouvre ses portes le 20 mars 1910.
En 1925, la communauté joint les rangs de l’Église unie du Canada et prend le nom de St. Andrew’s United Church.
En 1995, une demande est faite à la Fondation du patrimoine religieux du Québec, qui ouvre un programme de restauration pour les églises de plus de 50 ans. Les travaux de restauration commencent deux années plus tard. Le toit se voit paré d’une nouvelle couverture, des briques sont changées sur la tour du clocher, le mortier est refait sur toute la surface de l’église, les fenêtres sont réparées ou remplacées, les boiseries extérieures sont réparées et repeintes, la porte avant est changée et des travaux de plâtre et de peinture sont effectués à l’intérieur. La restauration est complétée au printemps 1998. La St. Andrew’s Church Congregation et le United Church Presbytary of Montreal financent près de la moitié des travaux, dont le coût s’élève à 172 000 $.
Quelques dates
Arrivée du premier pasteur dans la paroisse, le révérend Walter Roach.
Construction de la première église sur le site du cimetière protestant.
Construction de la seconde église, sur le même site que le premier bâtiment.
Installation de la première pierre de coin.
Ouverture de l’église actuelle.
Baptême du premier bébé dans la nouvelle église, Gertrude Jean Dickenson.
Célébration du premier mariage, entre Robert Andrew Lang et Irene Anne Meldrum.
Le premier Christmas tree programme a lieu dans le hall de l’église. Cette activité se déroulait auparavant chez Mlle Christina MacFarlane et Mme Peter MacFarlane.
Célébration des premières funérailles, pour George Meldrum, un vétéran de la guerre de Crimée (1854-56) qui a été impliqué dans la révolte des cipayes, en Inde, en 1857.
Construction du presbytère.
La communauté joint les rangs de l’Église unie du Canada et prend le nom de St. Andrew’s United Church.
La congrégation est divisée en cinq districts : Heights, North, South, West et Central.
Ajout de la salle de réunion Memorial Hall.
Redécoration du temple.
Deux femmes sont désormais les ministres de la St. Andrew’s United Church : les révérendes Rosemary Lanibie-Brombie et Alice McAlpine.
De nombreux travaux de restauration sont effectués à l’aide, entre autres, d’une subvention pour la préservation du patrimoine religieux.
Annie L. Jack (auteure et horticultrice, voir Châteauguay au fil du temps, septembre 2015, vol. 4 – numéro 2) a été la première organiste de l’église, et ce, pendant 25 ans. Caroline Boulter et Margaret MacFarlane ont grandement contribué à l’acquisition de l’orgue.
Plusieurs hommes de la communauté se sont enrôlés dans les Forces armées canadiennes lors des deux guerres mondiales. En mémoire de ceux qui ont péri au combat, deux plaques commémoratives ont été fixées au mur arrière de l’église.
Sur le mur arrière de l’église, on aperçoit une courtepointe réalisée par quelques dames de la paroisse. Fabriquée avec des cravates, elle a été complétée le 28 avril 1999. Le motif est inspiré du livre Daddys ties écrit par Shirley Botsford.
Photo de la deuxième église (1880)
Installé en 1917, un vitrail représentant Saint-Georges et le dragon a été offert par M. et Mme W.S. Richardson en mémoire de leur fils Julius, mort outremer en juin 1915. Un autre vitrail, représentant Saint-Andrew et sa croix, a quant à lui été offert par le major général J.G. Ross et sa famille en 1929.
L’intérieur de l’église