Raymond Laberge
Récit historique de la vie de Raymond Laberge, produit en collaboration avec la Société du Musée du Grand Châteauguay.
La petite histoire
L’histoire de Raymond Laberge débute le 28 octobre 1941, sur le boulevard Salaberry Sud. La plupart de ses aventures de jeunesse ont pour trame de fond la rivière, théâtre de plusieurs histoires de pirates et de pêche. Entouré de ses deux frères aînés, de sa sœur cadette et de plusieurs copains, Raymond profite de la nature. «Spécialiste» des plans d’eau et des zones de pêche, il n’hésite pas, dès son jeune âge, à offrir ses services de guide aux vacanciers.
En septembre 1954, Raymond termine son primaire à l’École Modèle et entame son cours classique au Séminaire de Valleyfield. Il est un étudiant sérieux et se forge des amitiés qui le suivront tout au long de sa vie. C’est à cette époque qu’il décide de devenir enseignant, ce qui le mène en 1962 à faire ses études en pédagogie et en administration scolaire à l’Université de Montréal.
En 1965, Raymond commence à enseigner à l’école Saint-Jude avec son ancien professeur, M. Alfred Dorais, qui en est maintenant le directeur. Quatre ans plus tard, il occupe un poste de direction à l’école Pie XII (aujourd’hui l’école de la Rive). C’est à cette même époque qu’il entreprend la création de son «grand jardin familial», dont il récoltera deux enfants et cinq petits-enfants.
Après plusieurs années passées à la direction, Raymond décide de renouveler son engagement pour l’enseignement sur le terrain en acceptant un poste de directeur adjoint. Il a ainsi la possibilité de s’impliquer auprès du corps enseignant et de contribuer de façon plus active à l’éducation des élèves. C’est à l’école L’Accore qu’il termine sa carrière de 32 ans dans le milieu scolaire, alors que son état de santé le force à prendre sa retraite.
Toujours habité par un désir insatiable d’apprendre et de partager ses connaissances, Raymond Laberge décide de s’investir dans sa nouvelle passion, l’écriture. De son manifeste patriotique à son guide de la culture de la cerise de terre, en passant par sa série Les Grands Châteauguois, peu de sujets échappent à sa plume. En 25 ans, il écrit en moyenne deux ouvrages et plusieurs articles par année, pour lesquels il effectue d’innombrables recherches. Bien que sa santé fragile le ralentit et parfois l’immobilise, Raymond ne se laisse jamais abattre jusqu’à son départ, le 16 août 2017.
Son legs pour l’histoire de la région, qui est colossal, lui permet maintenant de faire partie lui-même de la famille des Grands Châteauguois.
Échelle du temps
Naissance de Raymond Laberge à Châteauguay.
Début de ses études au Séminaire de Valleyfield.
Études à l’Université de Montréal.
Mariage de Raymond Laberge et Jocelyne Paquette.
Début de sa carrière d’enseignant à l’école Saint-Jude avec des élèves de septième année.
Directeur à l’école Pie XII, puis à l’école Saint-Jude.
Écriture de son premier livre jeunesse Un monde de fraîcheur.
La Ville de Châteauguay lui remet un prix Civitas lors du Gala des personnalités du Grand Châteauguay.
Directeur adjoint à l’école Notre-Dame-de-l’Assomption, puis à l’école Gérin-Lajoie.
Nommé citoyen honoraire de la Ville de Châteauguay pour son implication dans le domaine scolaire.
Assure la publication du Entre guillemets, le bulletin de la Commission scolaire de Châteauguay.
Coordonnateur à l’enseignement pour la Commission scolaire de Châteauguay.
Directeur adjoint pour le niveau 3 à l’école secondaire Louis-Philippe-Paré, puis pour l’école L’Accore, avant de prendre sa retraite.
La Ville de Châteauguay lui octroie le Mérite des bénévoles, volet écriture.
Représentant de la Ville de Châteauguay à Cambray, ville jumelle en France.
Nommé membre honoraire de la Société du Musée du Grand Châteauguay. Cette même année, la SMGC assermente Raymond comme frère Chasseur lors des activités de la Journée nationale des patriotes.
Intronisation de Raymond Laberge au Temple de la renommée de Châteauguay en tant que bâtisseur «Arts et culture».
Décès de Raymond Laberge.
La bibliothèque de Châteauguay est renommée Bibliothèque Raymond-Laberge.
Anecdotes
La pêche a longtemps occupé les temps libres de Raymond. Pendant quelque temps, ses frères et lui ont même cédé leurs prises à la pisciculture de Saint-Faustin, qui venait les chercher avec son camion citerne.
En 1992, Raymond occupe le poste de président du Comité d’appui au projet de la bibliothèque de Châteauguay, dont l’objectif est de doter la municipalité d’un lieu attrayant, mieux adapté aux besoins des citoyens et accessible à tous.
En 1999, Raymond fonde le Commando de l’entretien et de la restauration des croix de chemin, ce qui l’amènera à écrire son recueil sur les croix de chemin. Cette initiative se poursuit encore aujourd’hui au sein de la Société du Musée du Grand Châteauguay.
Raymond Laberge a offert ses ouvrages à la Société du Musée du Grand Châteauguay, dont il était membre honoraire. Ils constituent aujourd’hui d’importantes sources d’informations pour l’équipe du musée de la Maison LePailleur.
Lorsqu’il travaillait à l’école Saint-Jude, Raymond a créé Agro Jeunesse, un projet qui invitait les jeunes à participer à l’entretien du jardin, des fleurs et des arbres sur le site de l’école. Les élèves s’initiaient ainsi au jardinage et mesuraient l’importance de la nature.
Raymond Laberge (à gauche) à la pêche avec son frère René (à droite).
Raymond Laberge, directeur de l’école PIE XII, 1970.
La couverture du livre Châteauguay se raconte, ouvrage de référence par excellence sur l’histoire de Châteauguay.
Raymond Laberge ne se prétendait ni écrivain ni historien, mais il avait à cœur de partager l’importance du passé à travers les écrits qu’il rédigeait à la main. Sa sœur Suzanne recopiait ses textes et son épouse Jocelyne en faisait la révision. Dans le processus d’écriture, le travail d’équipe tenait une place importante.