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Découvrir Châteauguay

Annie L. Jack

Récit historique de la vie d’Annie L. Jack, produit en collaboration avec la Société du Musée du Grand Châteauguay.


 

Illustration de Annie L. Jack

De l’Angleterre à l’Amérique

Née le 1er janvier 1839 dans le Northamptonshire en Angleterre, Annie Linda Hayr immigre avec son père Troy dans l’État de New York en 1852. C’est au Troy Female Seminary d’Emma Willard qu’elle fait ses études. On remarque vite ses prédispositions pour les études et l’enseignement. Elle assiste régulièrement les professeurs et est nommée première assistante à l’âge de 16 ans. Son goût pour l’écriture se fait déjà sentir alors qu’une de ses compositions scolaires est publiée dans le Troy Daily Times.

Châteauguay-Bassin

Vers 1858, Annie s’établit à Châteauguay-Bassin où elle obtient un poste d’institutrice. Elle fait la rencontre de Robert Jack, un fruiticulteur d’origine écossaise, avec qui elle se marie le 13 juin 1860 en l’église épiscopale d’Edwardstown (église anglicane St-Matthews de Saint-Chrysostome). Le couple s’installe sur une terre de 240 acres achetée plus tôt par le père de Robert et exploite une ferme qu’ils nomment «Hillside». Une clause du contrat de mariage stipule qu’une acre du terrain familial est dédiée aux cultures de son choix et que les bénéfices en découlant constituent son argent de poche.

Annie Jack donnera naissance à 12 enfants, dont 11 atteindront l’âge adulte. Elle fait leur éducation à la maison en plus de s’affairer à diverses cultures. Sous son influence, plusieurs arbres fruitiers, vignes et arbustes sont plantés à Hillside et une serre attenante à la maison est construite. Celle-ci se révèle d’une aide précieuse pour cultiver des fleurs, fruits et légumes qui approvisionnent les commerçants de Montréal et des environs. En 1876, plus de 1 000 pommiers sont plantés sur la terre familiale. Quelques années plus tard, les Jack exportent des pommes en Angleterre. Au cours des années 1890, les Jack vendent toutes sortes d’arbres fruitiers, de plantes et d’arbustes.

Contributions littéraires

La grande expérience de jardinière d’Annie Jack lui permet de relater ses expérimentations et de prodiguer de judicieux conseils horticoles sous le titre «A Woman’s Acre» dans le journal The Rural New Yorker et plus tard, de 1898 à 1903, sous le titre «Garden Talks» dans le Montreal Daily Witness. De 1877 à 1890, elle est une contributrice régulière aux rapports de la Montreal Horticultural Society and Fruit Growers’ Association; elle collabore régulièrement au Canadian Horticultural Magazine (1897 à 1899) et au Canadian Horticulturist (1901-1910), en plus de rédiger plusieurs articles pour des publications américaines telles que le Waverly Journal et le Wide Awake de Boston, le Good Cheer de Greenfield (Massachussetts) et le Harper’s Young People de New York. Annie Jack a aussi publié des poèmes et nouvelles : certaines ayant trait à la vie d’un habitant canadien-français sont rassemblées dans un livre, The Little Organist of St-Jerome, and Other Stories, paru en 1902.

En 1903, elle publie son livre phare, The Canadian Garden: A Pocket Help for the Amateur. Il ne s’agit de rien de moins que du premier livre canadien sur le jardinage. Ce sera d’ailleurs le seul livre disponible sur le sujet avant la Première Guerre mondiale. Annie L. Jack est ainsi la première écrivaine horticole canadienne professionnelle. Reconnue et respectée par ses pairs, sa notoriété était cependant plus grande du côté américain que canadien. Annie L. Jack est décédée à Châteauguay le 15 février 1912, à l’âge de 73 ans. Elle est inhumée au cimetière presbytérien St-Andrews de Châteauguay.

Quelques dates

1839

Naissance dans le Northamptonshire en Angleterre.

1852

Immigration aux États-Unis avec son père.

1858

Arrivée à Châteauguay-Bassin.

1860

Mariage avec le fruiticulteur écossais Robert Jack.

1882

Membre de la Montreal Ladies’ Educational Association (1882-1883).

1890

Début de l’exportation de pommes en Angleterre.

1895

Annie L. Jack est nommée membre honoraire de la Montreal Women’s Club.

1898 à 1903

Publication de «Garden Talks» dans le Montreal Daily Witness.

1900

Décès de son mari Robert Jack.

1902

Parution de son premier livre : The Little Organist of St-Jerome, and Other Stories.

1903

Parution de The Canadian Garden: A Pocket Help for the Amateur.

1910

Seconde édition de son livre The Canadian Garden.

1912

Décès d’Annie L. Jack, le 15 février à Châteauguay-Bassin.

Hillside

La terre 17, appartenant à la famille Jack, était située sur la rive est de la rivière Châteauguay. La maison Jack, construite vers 1835 par John Jack (beau-père d’Annie L. Jack) se dresse toujours au 36, rue Smith, et fait partie du patrimoine châteauguois. En 1897, American Women décrivait Hillside comme un lieu marquant du Dominion où les arts, l’éducation, la musique et bien sûr l’horticulture étaient à l’honneur. Ses jardins, qui attiraient de nombreux visiteurs, étaient décrits par l’horticulteur de renom Liberty Hyde Bailey comme un des plus originaux en Amérique du Nord.

Loyal Janet

Durant les années 1880 et le début des années 1890, c’est sous le pseudonyme «Loyal Janet» qu’elle écrit une populaire série d’articles sur des sujets sociaux pour le Montreal Daily Witness.

Perte d’un enfant

En 1872-1873, deux poèmes d’Annie L. Jack sont publiés dans le Montreal Daily Witness, dont l’un évoque la mort d’un enfant, vraisemblablement en référence à la perte de son fils Ernest Clark survenue en 1872 alors qu’il n’avait pas encore un an.

Influence

  • John George Jack, son fils aîné (1861-1949) a consacré sa vie à étudier les plantes et à chercher de nouvelles espèces et des hybrides. Il devint professeur adjoint de dendrologie à l’Arboretum Arnold de l’Université Harvard. Un hybride naturel rare de chêne blanc et de chêne bicolore a d’ailleurs été nommé Chêne de Jack (quercus x jackiana) en son honneur.
  • Le 24 juin 1908 au Collège MacDonald, des naturalistes fondent l’Association pour la Protection des Plantes du Québec (SPPQ). Seulement 15 personnes sont présentes dont Norman Emerson, fils d’Annie L. Jack. Celui-ci ainsi que son frère Stanton Robert siègent à la Pomological and Fruit Growing Society of the Province of Quebec.
  • Deux des filles d’Annie Jack ont épousé un pomiculteur de renom, Peter Reid. Tout d’abord Mary puis, après sa mort, c’est sa sœur Ruth qui lui donne sa main.

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