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Découvrir Châteauguay

Rivière Châteauguay

Récit historique de la rivière Châteauguay, produit en collaboration avec la Société du Musée du Grand Châteauguay.


Vue aérienne de Châteauguay et de la Rivière Chateauguay

Elle est là, au milieu de nous, coulant depuis des millénaires. Ignorée par les uns, appréciée par les autres, la rivière Châteauguay a toute une histoire à raconter.

Pêche

La rivière du Loup (comme on l’appelle avant 1800) regorge de poissons à manger, fournit la force hydraulique nécessaire au fonctionnement des moulins et offre un climat avantageux pour la culture. Les Amérindiens pêchaient sur la rivière bien avant l’arrivée des empires coloniaux, et les amateurs de pêche, à l’instar des entrepreneurs locaux, savent saisir l’occasion qui se présente à eux en constatant l’abondance de poissons. Les grosses carpes du printemps remplissent les chaloupes et les nombreux esturgeons fournissent un caviar rentable. On se plaît aussi à pêcher la barbotte, mais on apprécie plus particulièrement le maillé, c’est-à-dire le petit de l’esturgeon dont on fait un bouilli aussi typique que la gibelotte soreloise.

Transport

Le transport fluvial étant le mieux adapté à un pays aussi vaste que la Nouvelle-France, nos ancêtres colonisateurs ont tôt fait de cibler les meilleurs endroits aux abords de la rivière pour s’y installer. C’est ainsi que l’île Saint-Bernard est rapidement choisie pour la colonisation française par Samuel de Champlain, d’autant plus que le lieu a toujours bien pourvu les communautés agniers* environnantes. En 1855, la navigation est florissante à Châteauguay. Les 3 400 Châteauguois bénéficient d’un service régulier entre le village et Montréal pour le transport des voyageurs et des marchandises. Le débarcadère se trouve devant l’auberge de Roméo Laberge, aujourd’hui transformée en immeuble à logement, au 221, boulevard Salaberry Nord. Deux bateaux à vapeur passent quotidiennement sur la rivière, le Châteauguay et le Beauharnois, en plus de plusieurs autres embarcations. Bien des chaloupes naviguent au gré des loisirs des gens présents. De plus, on organise régulièrement des courses de régates sur le bassin de la rivière. Les alentours grouillent d’activités dans ce qui devient Châteauguay-Ville, dite le Bassin.

Villégiature

Dès le début du 20e siècle, Châteauguay attire son lot de touristes saisonniers. Il s’agit surtout de citadins montréalais en quête de nature ou de Châteauguois d’origine qui cherchent à se ressourcer sur le lieu de leur enfance. La bourgeoisie installe ses nouvelles résidences secondaires sur le chemin du Lac, vers ce qui deviendra Léry, tandis que les classes populaires s’installent le long de la rivière dans des chalets loués ou de petites maisons autoconstruites. Plusieurs familles châteauguoises dont la maison est bien située profitent alors de la manne pour la louer aux visiteurs. Plus en amont de la rivière, vers 1930, René Urbain bâtit des chalets pour la location sur l’île qui porte désormais son nom. La vente de produits locaux aux estivants a souvent fourni aux Châteauguois des revenus d’appoint particulièrement appréciés durant la crise économique de 1929.

Une rivière est évidemment un lieu de prédilection pour la baignade. Par temps chaud, toute la rivière est occupée par les baigneurs. On voit régulièrement des jeunes se prélasser sur les pierres, même si ces derniers portent un costume de bain «une pièce» tissé de laine! On retrouve à l’époque une plage de sable naturelle à l’embouchure de la rivière qu’on appelle la «beach», située approximativement où se trouve l’actuel Centre Nautique. On y trouve également un bar-hôtel où l’on sert des boissons qui égayent bruyamment les fêtes du samedi soir.

Pollution

La salubrité de la rivière Châteauguay a longtemps constitué un facteur positif pour l’économie locale. En plus de servir à l’alimentation de la population, le cours d’eau a grandement contribué au secteur du tourisme. Malheureusement, l’usage de pesticides et d’engrais de toutes sortes a graduellement pollué la rivière jusqu’à la détourner de sa vocation première.

Aménagement urbain

Caractéristique plutôt rare au Québec, plusieurs noyaux villageois dispersés sur la rivière sont à l’origine de la ville actuelle de Châteauguay.

Après une première étape de colonisation sur l’île Saint-Bernard, un fortin de bois est bâti près du bassin, du côté du boulevard D’Youville. Toutefois, peu d’habitations s’y regroupent. La construction de l’église près des premiers rapides de la rivière amène le développement du premier village de Châteauguay, désigné comme Châteauguay-Village ou Châteauguay-Centre. Les développements de la navigation ramènent le développement urbain près du bassin de la rivière, du côté du débarcadère.

À partir de 1880, l’installation de la ligne ferroviaire permet le développement d’un nouveau noyau villageois autour de la gare, Châteauguay-Station. La fusion des différents noyaux de développement s’effectue en 1975 et donne naissance à la ville de Châteauguay telle qu’on la connaît aujourd’hui.

* Le mot «agnier» signifie mohawk en français.

Le traversier Beauharnois au quai de Châteauguay.

Le traversier Beauharnois au quai de Châteauguay.
(Collection Ville de Châteauguay)

Course des régates de Châteauguay en 1904

Les régates de Châteauguay en 1904.
(Collection Ville de Châteauguay)

deux personnes sur un quai et une dans une chaloupe sur la rivière

La rivière Châteauguay a longtemps été au cœur des activités des Châteauguois.
(Collection Ville de Châteauguay)


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